67) C’est bien ! Bravo. Maintenant lâche la main. Vas-y lâche la main. Allé la main. Ouais. Vas-y. Ouais ouais c’est ça. Oui. Lâche. Lâche. Lâche prise. Lâche prise. C’est ça. Bravo ! C’est bien Papa, c’est bien.
68) C’était quoi ton métier quand t’étais jeune ? Jeune comment ? Jeune après le noir et blanc. Jeune en couleur quoi. Ben on n’avait pas vraiment de métier. On avait surtout des emplois. On cherchait un emploi. Ah. Non mais c’était sympa quand même. On faisait des trucs. Des trucs ? Oui des trucs. Du genre fallait écrire ça dans la case d’un feuillet pour que l’opération aboutisse. Construire des arrêts de tram avec des petits sièges espacés pour ne pas pouvoir s’allonger sous l’abri. Ou poser des questions fermées avec peu de lignes pour répondre. Le feuillet était en papier recyclé quand même faut pas déconner. Comme dans Hunger Games 9 ? Je ne sais pas je me suis arrêté. Au 4.
69) (Inspiré de faits réels) Tu lis quoi ? Gua. Et ça raconte quoi ? Gua. C’est bien ? Na dadada.
70) Sieste. A moi de vous réveiller.
71) Je sonne à la porte. Il sait que c’est moi. Je l’entends penser tout haut à travers le judas « putain c’est lui. J’espère qu’il ne va pas me parler poésie ». Il m’ouvre. Je me tiens debout sur son paillasson « wouaf wouaf ». Il me sourit alors que le reste de son corps semble tirer la gueule. Je lui lance : tu connais l’histoire de Génial le Poème ? Alors c’est Génial le Poème qui se ballade dans la rue. Soudain il tombe sur Paf le Chien et Flip-Flap la Girafe tous deux en train de se disputer la première place du classement de la meilleure vanne. Quand ces derniers le remarquent, ils s’immobilisent puis s’exclament en chœur « Génial le poème » ! A ces mots, le type se met à trembler. Un gigantesque trou noir commence à apparaître dans le novembre de sa tête. Le vortex grossit. Puis d’un coup, le type s’auto aspire. Se dissout en lui-même. Un temps. Puis plus rien. Je pense « OK un de moins » et barre un nom de ma death note.
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