Pour plus d’informations rendez-vous sur la page dédiée.
Deux extraits ci-dessous.
blog d'emanuel campo. poésie | scène | musique
Un nouveau poème REMERCIE TA TÊTE vient de paraître dans l’anthologie INCARNER, 30 POÈMES POUR DIRE LE CORPS aux éditions La Chouette Imprévue (5€ sur www.lachouetteimprevue.com/)
Il est issu de l’édition 2024 du SERVEUR VOCAL POETIQUE projet réalisé par Julien Bucci et la compagnie Home Théâtre. + Infos ➝ www.hometheatre.fr
30 autrices et auteurs ont écrit 30 poèmes à écouter jour et nuit sur deux lignes téléphoniques gratuites :
– le 03.74.09.03.00 depuis la 🇫🇷
– le 02.315.44.44 depuis la 🇧🇪
Mon texte REMERCIE TA TÊTE est à écouter tiroir 1 / touche 6.
Cette nouvelle version du Serveur Vocal Poétique, marrainée par Lisette Lombé comprend des poèmes de Johan Grzelczyk, Cécile Coulon, Victor Malzac, Orianne Papin, Anna Serra, Selim-a Atallah Chettaoui, Emanuel Campo, Ramiro Oviedo, Cartographie Messyl, Murièle Modély, Rim Battal, Christophe Dekerpel, Coline Marescaux, Perrine Le Querrec, Lisette Lombé, Camille Bloomfield, Zoé Besmond de Senneville, Lucien Brelok, Emilie Gévart, Sébastien Kwiek, Jérémie Tholomé, Kiyémis, Florentine Rey, Theo J. Mayer, Mélanie Leblanc, Laurence Vielle, Julien Bucci, Charles Pennequin, Julia Nobbio, Ananda Brizzi
…lus par les auteurs.trices et par Carole Le Sone, Ann Gisel Glass, Julien Bucci, Violette Blanckaert, Elodie Laurent, Léna Tournier Bernard et Eric Ruf, de la Comédie Française.
Un poème inédit paraît dans la nouvelle anthologie Grâce… Livre des heures poétiques aux éditions Bruno Doucey. Je tiens à remercier Thierry Renard et Bruno Doucey de m’avoir invité à participer à cette anthologie. J’y publie un texte écrit il y a deux ans, extrait de ce qui deviendra peut-être un futur livre: Maison 2.
Infos et commande ici.
118 poètes et poétesses.
Pages : 272. Prix : 20,00€.
ISBN : 978-2-36229-464-8
2023 fut riche en partenariats. Je remercie
ma maison, la compagnie Étrange Playground, ses adhérentes et adhérents qui m’accompagnent et me portent depuis 13 ans dans mes projets artistiques et les projets collaboratifs.
mes éditeurs, Antoine Gallardo de la Boucherie Littéraire, Yves Artufel de Gros Textes.
Merci aux partenaires qui m’ont accueilli cette année :
la Factorie – Maison de poésie en Normandie (Val-de-Reuil), la Maison Rousseau et littérature (Genève), le CiPM (Marseille), l’Office des Transports Poétik (Grenoble), l’Espace Pandora (Vénissieux), le Salon du livre de Genève, la librairie Au Bord du jour (Voiron), la Médiathèque Philippe Vial (Voiron), le festival Expoésie (Périgueux), la Médiathèque Albert Camus (Antibes), le Printemps des Poètes (Paris), l’Institut des métiers (Clermont-Ferrand), la Minoterie – pôle de création jeune public et d’éducation artistique (Dijon), les Médiatèques du roannais (Roanne).
Merci à Eric de pulser mes poèmes à la batterie.
Prochaine date : 18 janvier 2024 à l’Athénéum à Dijon. Infos.
Merci à Estelle Dumortier fondatrice de l’association La Traversante (Rillieux-La-Pape), Marion Piqué et Julie Romeuf avec qui je travaille sur les créations théâtrales « Lieux-Dits ».
Merci à Muriel Carpentier initiatrice de la compagne Abysses avec laquelle je travaille sur une création en cours, « BRÛLE ».
– Un poème inédit dans Montagnes, chemins d’écritures, anthologie constituée par Jean-Pierre Chambon. Merci à lui ainsi qu’aux éditions Voix d’encre, 2023. Site & commande
– Un poème inédit dans la revue Ouste n°31 (2023). Site. Merci à Féroce Marquise et à Dernier Télégramme.
Merci à Lancelot Roumier pour son article à propos de mon recueil Maison. Poésies domestiques (éd. la Boucherie littéraire) sur son blog exopoesie.blogspot.com
C’était le 21 décembre 2023. Photo : Tom Buron.
Retour en vidéo de ma sortie de résidence à La Factorie – Maison de poésie en Normandie.
Un grand merci à l’équipe de la Factorie pour son accueil et son soutien.
Salutations à Sarah Masson, Ahlem Ghayaza, Adeline Miermont-Giustinati, Tom Buron et Fred Aubin.
Site internet de la Factorie https://www.factorie.fr/
Encore des choses neigent Il y a un étang quelque part
que j’ai connu lors d’une enfance qui débute son processus de glaciation
novembre est un mois sympa
pour créer des choses comme les pâtisseries de l’Avent par exemple
Encore des choses neigent – Ouais on y va deux minutes
Encore des choses neigent J’habite une ville humide
qui commence par un L où le verbe Interrompre
est un bus qui passe jamais à l’heure mais qui passe quand même
Encore des choses neigent Florilège d’événements
Faudrait que nos semaines soient des tableurs
insérer Nouveau jour que les semaines s’épaississent
même un chouïa non ?
Encore des choses neigent …
à peine un centimètre histoire de faire de la boue
et foutre le bordel Comment va-t-on
au travail hein dans ces conditions merde
Encore des choses bougent avec nous dedans
une amie me disait l’autre soir
y a des gens avec qui tout glisse ils gèrent ils sont pas empêtrés
on peut alors (c’est un exemple) tourner la tête et dire
tiens, tu sens pas que l’air est + frais ? c’est tombé d’un coup c’est dingue
Encore des choses neigent et quelque part
un autre truc en nous qui lui ne bouge pas s’agrippe et
nous rappelle que bien des choses sont neutres
c’est une chance
Vous souhaiter d’avoir le choix smiley soleil fleur qui pousse et la playlist qui va avec
❄️ © E. C.
LYON – mercredi 8 novembre
« Recueil paru en 2016 aux éditions la Boucherie littéraire. C’est donc avec pas mal d’années de retard que je découvre ce texte qui a eu cependant sa quatrième édition, revue et augmentée, en 2019. Je fais le choix d’en parler pour ceux qui, comme moi, seraient passés à côté. Parce que ce texte est toujours aussi juste, parce qu’il résonne toujours autant. On trouve dans Maison, une paternité qui se crée, une maison qui se construit à l’aide de mots retrouvés, parfois proche des mots de l’enfance, une poésie qui se joue du monde. […]La poésie est ici narrative. Une prose qui alterne et entremêle souvenirs et temps présent raconte le quotidien d’un jeune père, un jeune père poète. Parfois empreinte d’un cynisme mordant, ou d’un rire jaune mais doux, la poésie d’Emmanuel Campo dit la vie de famille, la relation à l’enfant, le « tu » de la relation intime. Une poésie qui nous livre le désenchantement avec beaucoup de tendresse. […]La poésie de Maison, poésies domestiques dérange l’ordre établi ou ce qui, communément admis, ne devrait pas l’être. Une poésie qui dérange l’ordre de la langue comme celui des temps modernes pour réenchanter le quotidien à bâtir. »
Écouter https://tr.ee/wRRhX_4V7g
Coup de cœur du hors-série l’Indé sur le Pouce de HomeCooking Share
Amar derrière le bar du Saint-Nic rue Jean-Jacques
nous a toutes et tous entendu
Lire nos poèmes lors des scènes ouvertes
Édition, bourse, manuscrit, lecture-performance, lectorat, n’existaient pas dans nos avenirs
Ces mots n’avaient pas été conçus alors on s’organisait
Faisant les choses comme on pouvait
Avec qui on voulait
Les flyers étaient soigneusement déposés dans les meilleures boulangeries et on s’essayait à Facebook.
On écrivait, on déclamait
On s’écoutait, on applaudissait
Il y avait tous les âges et toutes les écritures
On se donnait de la force même si c’était nul
On disait parfois bof parce que c’était bof
On admirait quand c’était génial, parfois avec une pointe de jalousie alors qu’il ou elle venait de plier la salle. Le premier réflexe était de vite rentrer chez soi pour écrire un nouveau texte pour la scène du mois prochain.
Toute mauvaise énergie, toute mauvaise intention de la part d’un client bruyant arrivé là par hasard qui, découvrant nos soirées, s’opposait en commentant à voix haute nos prestations, était rapidement envahi par un fumet d’ondes positives qui lui faisait fermer sa gueule dans les dix minutes. C’était beau, puissant et sans heurt.
La scène finie, la clientèle partie, certaines soirées se terminaient tard dans la nuit, derrière le rideau baissé, la municipale passant tout près, on continuait en cercle, certains au beatbox, d’autres au chant, on se taxait des roulées en disant à l’autre qu’on l’aimait.
Ses cheveux longs le gouvernent et agissent
Comme une nageoire caudale entre les buildings de Montréal
Son vernis à ongles, on voit comme cinq phares au bout de chaque main
Je le suis puis le perds au coin du dépanneur
Je ne sais pas qui tu es Tout est neuf
L’exotique se multiplie au familier
Tellement humain qu’on ne sait plus
Les silhouettes sont de dos
On se sent comme le dernier
Arrivé comme touriste, reparti comme nouveau.
_ _
E.C. avril 2023
le livre entrouvert forme une bouche
l’image est là, les sons eux
n’arrivent pas, les mots sont lestés
à l’intérieur un poids
prend son temps et s’ancre
on ne reçoit qu’une grimace
et l’autre, toujours l’autre,
l’autre livre qui ne s’écrit pas.
_ _
E.C.
Manquer la première neige de novembre
Ne plus jamais vivre la
première neige de novembre
On observe les photos
avec lenteur sur l’écran
Elle est tombée
la première neige de novembre
On sent alors
le poids d’un sac
rempli de notre propre voyage
prendre forme dans notre dos
et passer lui-même ses anses à nos bras
En laissant faire
l’instant s’alourdit
L’endroit où l’on va
distance avec vitesse
l’endroit d’où l’on vient
en un long raclement
long raclement
On force au quotidien le regard et l’oreille
vers la moindre miette d’origine contenue dans l’espace
On écoute de l’indie pop
où les notes sont des sapins
où la chanteuse habite une maison rouge
où les roulements de batterie indiquent un lieu familier
On mange des similis pâtisseries achetées à l’épicerie du coin,
on cuisine des semblants de spécialités avec des ingrédients d’appoint,
on cherche des cours de langue dans sa ville,
on adhère à une association pour rencontrer des compatriotes…
Habiter loin
Manquer la première neige de novembre
Ne plus jamais vivre la
première neige de novembre
tombée durant la nuit
découverte au réveil
Se revoir finir son petit-déj’ avec impatience
être le premier à marcher dessus
sortir son visage de la capuche
inspirer un grand coup
happer au passage un flocon imprudent
aller à l’école à la nuit tombée du matin
longer les bâtiments
plonger dans les fenêtres illuminées
marcher avec attention pour ne pas glisser
Réanimer les souvenirs et s’irradier à distance
lorsque s’affiche sur l’écran la photo reçue ce matin
celle de la première neige de novembre
Encore une année où l’on a manqué
La première neige de novembre
La première neige de novembre
_ _
Emanuel Campo, Lyon le 22/11/2022
C’était le vendredi 14 octobre 2022.
45 minutes de conversation sur les ondes de Radio Micheline dans le cadre de mon invitation aux Cafés Littéraires de Montélimar. On parle de Ligne de Défense (éd. La Boucherie littéraire), écriture, parcours, musique… Musique diffusée : « Flashmob » et « Vivant » de PapierBruit.
C’était samedi 15 octobre 2022 lors des Cafés Littéraires de Montélimar sur la scène du conservatoire. Merci à Julien d’Abrigeon pour son invitation à sa carte blanche poésie-performance. Une salle pleine. Une écoute de qualité. Merci aussi à l’équipe et aux bénévoles des Cafés Littéraires. Informations sur la soirée sur le site des Cafés Littéraires